• CRPE - Français


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  • 3e étape de l'acquisition de l'écrit après l'étape logographique et l'alphabétique. L’élève mémorise des mots avec leur orthographe spécifique sans passer par le décodage. La maîtrise générale de la langue, du vocabulaire, de la volonté de communication, de la relation socioculturelle à l'écrit seront déterminantes. Longtemps, les pratiques de répétition ont prévalu. En 2007, l'accent est mis sur la maîtrise des connaissances fondamentales et sur l'observation des structures et fonctionnement de la langue. Elle et travaillé avec l'apprentissage de la lecture. La démarche de découverte permet de repérer les régularités et les règles. En 2008, la didactique de l’orthographe est centrée sur les phénomènes de langue au niveau de la phrase et non du texte, les activités sont la dictée, la copie, et les exercices.  Il est important de ne pas cantonner l'orthographe à ses pratiques, elle ne s’exerce pas seulement dans des activités entièrement dédiées à sa maitrises elle doit être travaillé avec la grammaire et le vocabulaire. Elle trouve tout son sens dans les productions d’écrits.  La maitrise de l’orthographe exige un enseignement structuré, programmé et progressif. Il faut présenter l’orthographe pour un ensemble structuré, étude de famille de mots, exposition aux mêmes mots. Pour un apprentissage progressif, on peut s’appuyer sur les tables de fréquence, on étudie les graphèmes les plus courants. Pour l’étude des accords, on ira vers le plus simple au plus complexe en ayant des phrases de plus en plus longues, elle est à privilégier et travaillée régulièrement. Pour enseigner l’orthographe, il faut tenir compte des représentations des élèves, leurs hypothèses sont souvent fondé sur le sens et non sur le code (mettre un S à « la famille »), privilégier les observations et manipulations (observation de mots, vérification et production de la règle, exercices),  expliquer les règles. Eviter de mettre en rapport des homophones qui ne s’écrivent pas de la même manière, et qui n’appartiennent pas à la même classe de mots pour éviter des confusions. Faire des exercices pour automatiser les connaissances, créer des outils (répertoires, tableaux, liste de mots, liste analogique)

    Le bled : L'apprentissage est fondé sur la répétition, la mémorisation des règles, l'accumulation d'exercices. Démarche à l'opposé de la réflexive, des principes de sens et de productions d'écrit des programmes actuels. 

    Exercices  Ils doivent être limités en nombre, finalisés par les besoins des élèves, repérés dans leurs écrits.  Ils permettent de stabiliser les savoirs, vérifier la connaissance d’une règle. L'attitude réflexive est privilégiée plus que le par cœur. L'apprentissage du vocabulaire peut être lié à celui de l'orthographe lors : 

    • d'un travail sur des listes de mots groupés selon des critères
    • d'utilisation de dictionnaires 
    • de la constitution de champs lexicaux 
    • des activités d'étude du vocabulaire ou autres disciplines

    Activité d’écriture : Reconstituer des textes, imaginer une partie manquante, cacher des mots, des syllabes.

     Projet d'écriture : Démarche la plus productive et recommandé par les programmes. L'élève écrit un texte en rapport avec un modèle social de référence (conte, policier..) des moments sont consacrés à la correction, nettoyage orthographique par les élèves. 

     

     La dictée : Elle doit devenir une situation d'apprentissage, le maitre n'est pas obligé de les noter, mais doit apporter les corrections. Les premières dictées en CP seront des dictées de syllabes simples, puis des dictées de syllabes complexes, des mots, avec l'ajout des accords, on pourra faire des dictées de phrases simples. 

    • dictée de contrôle: texte inconnu sans aide, donne une information ponctuelle, n'est pas source d'apprentissage 
    • dictée préparée : le texte est connu, étudié en classe des jours avant. lecture du texte, dictée avec explication, relecture, correction, mot copié dans un cahier 
    • auto dictée : texte appris par cœur. 2 lignes puis 8 lignes en cycle 3
    • dictée magistrale: dictée de phrases avec des mots connus 
    • dictée mutuelle: les élèves dictent à tour de rôle 
    • dictée suivie: une histoire suivie tirée de la littérature 
    • dictée sur mesure: progressive, phrase par phrase avec correction à la fin de chaque phrase. 
    • dictée consultation: les élèves peuvent utiliser de outils (dictionnaires, fiches ...) pendant ou après la dictée
    • dictée à 4 temps : dictée et premier jet, autocorrection des élèves, explication du prof, nouvelle dictée 
    • dictée à trous: avec de verbes à l'infinitif à conjuguer et placer, les accords grammaticaux
    • dictée enchainée : tous les jours le professeur rajoute une phrase que les élèves étudient préalablement, ils la corrigent ensemble. A la fin de la semaine, l'ensemble de la dictée est évaluée 
    • dictée panachée : un mélange de tout ça
    • la phrase du jour : Une phrase est dictée à l’ensemble des élèves, l’enseignant écrit les propositions des élèves qui argumenteront pour éliminer ou garder les graphies.

    L’évaluation

    L’erreur renseigne sur l’hypothèse que l’élève se fait sur la langue, le terme se substitue à celui de faute. L’évaluation sert à vérifier à quel point les élèves ont acquis une notion. Elle se fait par des exercices ciblés, par une dictée correspondant aux notions travaillées. La notation est dégressive, source d'angoisse pour l'élève, le maitre peut adapter la notation, noter certains mots définis, note statistique, signaler les fautes, autocorrection. Les élèves peuvent participer à l’évaluation en classant eux-mêmes les erreurs, établir une typologie.

    Grille de correction

    • Erreur à dominante phonétique : concerne les phonèmes (unité sonore la plus petite).  l'enfant entend mal ou prononce mal. Exemple : Omission, ajout ou confusion entre les lettres. 
    • Erreur à dominante phonogrammique: le phonogramme est la transcription d’un phonème. L’écrit est erroné. Deux types d’erreur : celle qui altère le son (excès à exès) celle qui n’altère pas le son (dinette à Dinète).
    • Erreur à dominante morphogrammique: le morphogramme donne une information lexicale ou grammaticale. Deux types d’erreurs : celle qui touche la grammaire (genre et nombre, accord des verbes …) celle qui touche le lexique (touche une lettre importante de la famille lexicale, enterrement à anterrement)
    • Erreur à dominante logogrammique : les logogrammes sont des graphèmes de fonctions différentes, des homonymes. On distingue les logogrammes grammaticaux (a à à) et les logogrammes lexicaux (s’est à c’est)
    • Erreur concernant les idéogrammes (ponctuation, majuscule, signe ...) 
    • Erreur concernant des lettres non fonctionnelles (lettre muette)

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    L'enseignement grammatical est considéré comme un moyen, l'objectif du français étant d'aider l'enfant à communiquer et à penser (instruction de 1972). Les programmes de 2007 donnent une rubrique spécifique à la grammaire "étude de la langue" au cycle 2. L'entrainement doit servir à mémoriser les connaissances sur le fonctionnement de la langue. Dans le programme de 2008, la compréhension et l’amélioration de l’expression sont la finalité de la grammaire. Elle est limitée à la grammaire de phrase mais la grammaire de texte apparait dans « la lecture » dans la mesure où elle contribue à la compréhension, elle ne doit pas faire l’objet de leçon.

    Pour le cycle 2, l'étude de la grammaire se fait sur la phrase simple, identifier la phrase, le verbe, le nom, l'adjectif, l'article, le pronom personnel. La conjugaison d’être et avoir au présent, imparfait, futur, passé composé. 

    Pour le cycle 3, on étudie la phrase complexe au CM2. Les 4 types de phrases, la voie active et la voie passive, les classes et fonctions de mots, tous les temps de l'indicatif pour être, avoir, aller, dire, faire, pouvoir, partir, prendre, venir, voir, vouloir, les règles d'accords, la distinction entre les propositions principale, subordonnée et indépendante). 

     Les programmes insistent pour mettre en place : 

    • des activités courtes, répétitifs et rythmée : pour développer des automatismes, 2 x 15 min par semaine, en lien avec l'écriture et la lecture
    • des activités longues pour construire la compréhension d'une notion, sur plusieurs séances (phases d’observation et manipulation, établir la règle, exercices, réinvestissement et production d'écrits)

     Les démarches d’enseignements

    Les démarches d’enseignement peuvent être :

    • Transmissive : consiste à d’abord énoncer la règle avec un ou deux exemples, puis l’appliquer. On reproche à cette démarche d’isoler la grammaire de sa finalité qui est l’amélioration de la pratique de la langue. Les élèves qui réussissent les exercices avaient du mal à transposer ces savoirs en production orale ou écrite.
    • réflexive : elle se base sur l’observation. Les élèves sont placés dans des situations de découverte et de recherche, ils sont amenés à expliciter et à comparer leur réflexion. Des temps importants sont ensuite consacrés aux exercices

     

    Au CP, identifier les phrases en s'appuyant sur la ponctuation. On  n'établit pas de règles, on multiplie les rencontres avec elles, on manipule en fin de séquences pendant 10 min sous forme d’affiches ou d'exercices. 

    L’enseignement de la grammaire commence au CE1. La grammaire s'appuie sur la lecture, il n'y a pas d'étude de syntaxe. On identifie la phrase lors des activités de lecture, écriture, dictée, copie, écriture d'une phrase réponse. Il faut faire attention au sens de la phrase, lire une phrase incorrecte avec la ponctuation et la corriger à l'écrit, remettre dans l'ordre des morceaux de phrase, faire attention entre le mot "ligne" et le mot "phrase", savoir transposer une phrase en interrogation ou en affirmation (touche à la relation sujet-verbe). La règle de grammaire est dans un cahier dédié,  doit être apprise par cœur, les séances dure 30 min avec des exercices d'applications ou de réinvestissement, dictée, écriture, évaluation.  Elle doit être limitée en volume (10h par semaine avec orthographe et vocabulaire).

     


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     Procédés de créations lexicales :

    La dérivation: combine une base (mot simple ou radical)  et un ou des affixes (préfixe  qui change de le sens du mot  et suffixe qui change le sens du mot et le catégorise grammaticalement).  La dérivation produit des séries lexicales analogiques (même affixe) ou associative (même base formant donc la même famille de mots).

    La composition : association de 2 bases d'origine latine, grecque ou française. Plusieurs marques de structure: la soudure (vinaigre), le trait d'union (sous-emploi), l'apostrophe (quelqu'un), le blanc appareil photo), la préposition (gardien de but)

    L’abréviation: réduit un mot existant. L’Éphèse tronque l'avant du mot (autocar), l'apocope tronque la fin (prof)

    Siglaison : réunion de lettres ou syllabes de plusieurs mots. Si le sigle peut se lire comme un mot, on parle d'acronyme. 

    L’emprunt: unité emprunté de langue étrangère, elle peut être traduite, laissé tel qu'elle, s'adapter. 

     Les connaissances lexicales favorisent la production orale, la compréhension de la lecture, la production écrite. Le socle commun fait de l'enrichissement quotidien du vocabulaire un objectif primordial. Les programmes de 2008  réaffirment l'importance d'un enseignement structuré et explicite en vue de la maitrise de la langue. L’acquisition du vocabulaire est transversale, tous les domaines d’enseignement contribuent au développement et à la précision du vocabulaire.

    Le vocabulaire peut bénéficier d’un apprentissage incident, au cours d’activités de lecture, écriture, projets, discussions, il s’agit de rencontres non programmées. Il faut tout de même prévoir la création d’un outil ou une phase lexicale pour noter les acquis.

    Il ne faut pas voir le lexique comme un vrac de mot mais son approche doit  être organisée et les outils, structurants, doivent en rendre compte, les activités doivent être spécifiques, systématiques et régulières. Sont préconisés les activités de classement à partir d’hyperonymes, de regroupement en familles de mots, d’identification des classes de mots.

    Le mot doit être travaillé dans son contexte. Forte contextualisation, emploi dans un environnement syntaxique, expositions répétées aux mots, mise en relation avec du connu, classement et catégorisation du mot nouveau semblent des procédures payantes pour une structuration et un stockage de qualité.

    Principes :

    • Travailler sur des mots fréquents qui ont parfois plusieurs sens (polysémie)
    • Travailler les mots en contexte, selon la syntaxe le sens peut être différent
    • Partir du mot et pas de la chose ou d’un thème
    • Faire observer et manipuler : tri, classement, explorer les différents sens d’un mot
    • Favoriser la mémorisation : il faut prévoir la répétition du mot, sa mise en relation avec d’autres mots, la création d’outils

    Les outils

    Les mots nouveaux doivent faire partir du vocabulaire actif, les outils doivent être récapitulatifs et évolutifs pour soutenir l'effort de mémorisation de réactivation. Pour que le mot soit réemployé, il va falloir le sortir de son contexte initial afin que l'élève ne le rattache pas à ce qu'il a lu (exemple: "visqueux" a été vu dans un  texte sur un crapaud mais ce mot peut se rattacher à autre chose qu'un crapaud). On peut créer des fleurs avec des pétales regroupant les mots de la même famille ou ayant le même sens, ces mots font partis d'une banque de mots que les enfants peuvent réutiliser lors de la production d'écrits. On peut créer des listes de mots avec le même préfixe ou suffixe, des champs lexicaux. Le dictionnaire permet d’étudier le vocabulaire, il nécessite de connaitre l’ordre alphabétique, les codes, l’organisation des articles.


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