• LE LANGAGE en maternelle

     

    Le langage est au cœur de l'enseignement à l'école maternelle. S’approprier le langage constitue le premier des six domaines d’apprentissages de l’école maternelle. Il est décliné dans les rubriques suivantes : échanger, s’exprimer, comprendre, progresser vers la maitrise de la langue française.

    A 1 an, l’enfant dit son premier mot grâce à l’interaction de l’enfant avec ses parents. L’enfant va désigner l’objet et apprendre à le nommer. A partir de 18 mois, il apprend 4 à 10 mots par jour jusqu’à 6 ans. A 2 ans, il associe 2 mots, puis 3 à 3 ans. De 3 à 4 ans, il fait des phrases simples de 4 à 6 mots, il parle d’objet et d’évènement de son vécu, exprime ses besoins et émotions. De 4 à 5 ans, il fait des phrases longues, participe à des conversations, raconte des évènements dans un ordre chronologique. De 5 à 6 ans, il sait expliquer des mots, sait raconter, fait des récits structurés, il utilise implicitement 90% de la grammaire.

    En arrivant en maternelle, le développement langagier est en cours et le groupe d’enfants est hétérogène : phrase de 2 mots, non utilisation du pronom je, parler bébé, phrase structurée. Les programmes différencient le langage en situation, où l’enfant dit ce qu’il fait, et le langage d’évocation où l’enfant raconte des expériences non vécu par l’interlocuteur. L’enfant va continuer d’apprendre à parler en maternelle, et doit passer du langage de situation à celui d’évocation. Le maitre va donner des activités à partir d’images ou photo pour reconnaitre des objets, décrire, remettre en ordre, trier, catégoriser. L’enfant va devoir apprendre à connaitre les lieux de l’école, les usages, le matériel, il doit réussir à se faire comprendre par autrui. Le langage est un outil pour apprendre. Le maitre doit solliciter le discours de chacun des élèves sur les actions, jeux, activités qu’il a réalisés. Il doit leur apprendre le langage scolaire, il ne se caractérise pas :

    • La mise à distance des objets du monde : décrire des lieux ou des objets qu’il ne voit pas
    • La décentration : s’intéresser à des usages différents d’un objet déjà connu
    • La généralisation des savoirs et savoir-faire : il doit généraliser ce qu’il a appris par exemple sur un poisson rouge à l’ensemble des poissons.
    • La mise en réseau des savoirs : reconnaitre le stéréotype d’un personnage
    • L’élaboration de nouvelles représentations du monde par le langage
    • Construction de la dimension métalinguistique : l’élève doit être capable de parler des unités de la langue (exemple : savoir que dans « papa » il y a deux fois « a »). Il va s’intéresser au langage lors des jeux sur la langue.

     

    Le langage est mobilisé dans tous les lieux et pour toutes les activités, cependant, seulement les grands parleurs osent prendre la parole, la mise en place d’ateliers de langage est indispensable. Le maitre doit avoir pour objectif l’échange langagier entre tous les participants. Les groupes doivent être homogènes (même niveau) et le maitre doit être présent car l’apprentissage du langage se réalise dans les échanges entre l’enfant et les adultes.

    Parler en grand groupe de classe, permet de tisser des liens, d’assurer la cohésion. On parle des projets, de la vie de la classe, on raconte une histoire. L’enseignant doit repérer les participants, le respect des règles conventionnelles, les difficultés, il doit susciter l’intérêt.

     

     

    Echanges collectifs lors des rituels :

    Les rituels structurent le temps et permettent d'introduire des échanges langagiers. On peut demander de parler des présents/absents, de la météo, des activités de la journée ... l'activité doit avoir du sens pour l'enfant. L'enseignant doit les corriger, utiliser les bons mots, les faire répéter. 

     Moment de langage fonctionnel : Par petits groupes, échanges individualisés et ponctuels fondés sur le feedback et la reformulation. L'enseignant accompagne les actions d'une verbalisation claire et précise. Exemple : dire ce que font des adultes, demander à l'enfant ce qu'il fait. 

     Utilisation de récit, album : Il lie l'écrit et l'oral. Les histoires à structure régulière permettent à l'enfant de pouvoir anticiper la suite, de mémoriser et jouer l'histoire. C’est l’occasion d’une imprégnation orale de mots et de structures syntaxiques. L’enseignant suscite le dialogue au cours de ces lectures.

     Dictée à l'adulte : Faire prendre conscience qu'on n'écrit pas comme on parle. Elle permet de réorganiser l'activité langagière et de montrer que le langage peut s'écrire. Exemple: écrire une lettre à des correspondants, l'enseignant cherche les bons mots et les bonnes syntaxes avec les enfants. 

     Séances "découvrir le monde" : En accord avec les programmes, le langage s'étudie dans  tous les domaines. Ces séances sont l'occasion d'élaborer des raisonnements, de les formuler, de les présenter. 

     Agir et s'exprimer avec son corps : Permet de développer le langage d'évocation en établissant les règles et le langage d'accompagnement de l'action en commentant les joueurs. Il permet de mettre en place des champs lexicaux (corps, sport, espace) 

     Graphisme et écriture : Le graphisme (observer et reproduire des motifs graphiques) développe l'analyse, la comparaison, la mémorisation et ne doit pas être réduit à la préparation de l'écrit. Il faut discuter et nommer les formes. Pour l'écriture, il faut verbaliser l'action de formation des lettres, travailler collectivement. 


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