• VOCABULAIRE

     

     Procédés de créations lexicales :

    La dérivation: combine une base (mot simple ou radical)  et un ou des affixes (préfixe  qui change de le sens du mot  et suffixe qui change le sens du mot et le catégorise grammaticalement).  La dérivation produit des séries lexicales analogiques (même affixe) ou associative (même base formant donc la même famille de mots).

    La composition : association de 2 bases d'origine latine, grecque ou française. Plusieurs marques de structure: la soudure (vinaigre), le trait d'union (sous-emploi), l'apostrophe (quelqu'un), le blanc appareil photo), la préposition (gardien de but)

    L’abréviation: réduit un mot existant. L’Éphèse tronque l'avant du mot (autocar), l'apocope tronque la fin (prof)

    Siglaison : réunion de lettres ou syllabes de plusieurs mots. Si le sigle peut se lire comme un mot, on parle d'acronyme. 

    L’emprunt: unité emprunté de langue étrangère, elle peut être traduite, laissé tel qu'elle, s'adapter. 

     Les connaissances lexicales favorisent la production orale, la compréhension de la lecture, la production écrite. Le socle commun fait de l'enrichissement quotidien du vocabulaire un objectif primordial. Les programmes de 2008  réaffirment l'importance d'un enseignement structuré et explicite en vue de la maitrise de la langue. L’acquisition du vocabulaire est transversale, tous les domaines d’enseignement contribuent au développement et à la précision du vocabulaire.

    Le vocabulaire peut bénéficier d’un apprentissage incident, au cours d’activités de lecture, écriture, projets, discussions, il s’agit de rencontres non programmées. Il faut tout de même prévoir la création d’un outil ou une phase lexicale pour noter les acquis.

    Il ne faut pas voir le lexique comme un vrac de mot mais son approche doit  être organisée et les outils, structurants, doivent en rendre compte, les activités doivent être spécifiques, systématiques et régulières. Sont préconisés les activités de classement à partir d’hyperonymes, de regroupement en familles de mots, d’identification des classes de mots.

    Le mot doit être travaillé dans son contexte. Forte contextualisation, emploi dans un environnement syntaxique, expositions répétées aux mots, mise en relation avec du connu, classement et catégorisation du mot nouveau semblent des procédures payantes pour une structuration et un stockage de qualité.

    Principes :

    • Travailler sur des mots fréquents qui ont parfois plusieurs sens (polysémie)
    • Travailler les mots en contexte, selon la syntaxe le sens peut être différent
    • Partir du mot et pas de la chose ou d’un thème
    • Faire observer et manipuler : tri, classement, explorer les différents sens d’un mot
    • Favoriser la mémorisation : il faut prévoir la répétition du mot, sa mise en relation avec d’autres mots, la création d’outils

    Les outils

    Les mots nouveaux doivent faire partir du vocabulaire actif, les outils doivent être récapitulatifs et évolutifs pour soutenir l'effort de mémorisation de réactivation. Pour que le mot soit réemployé, il va falloir le sortir de son contexte initial afin que l'élève ne le rattache pas à ce qu'il a lu (exemple: "visqueux" a été vu dans un  texte sur un crapaud mais ce mot peut se rattacher à autre chose qu'un crapaud). On peut créer des fleurs avec des pétales regroupant les mots de la même famille ou ayant le même sens, ces mots font partis d'une banque de mots que les enfants peuvent réutiliser lors de la production d'écrits. On peut créer des listes de mots avec le même préfixe ou suffixe, des champs lexicaux. Le dictionnaire permet d’étudier le vocabulaire, il nécessite de connaitre l’ordre alphabétique, les codes, l’organisation des articles.


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